RECONNAISSANCE DES DIPLÔMES EN TRAVAIL SOCIAL AU NIVEAU BAC+3

CLAIRE

#2601

2012-04-07 15:07



Cet article fait partie du dossier

Fonction publique : un choix de société



SOCIAL

Travail social : le Snuclias-FSU interpelle les candidats aux élections présidentielles et législatives








Sommaire du dossier
Quand le public s’inspire du privé
L’émergence d’un « statut bis » ?
Les fonctionnaires, grands oubliés de la présidentielle
Le statut : un édifice ébranlé mais solide
Cinq ans de chantier pour le statut : « Une évolution sans remise en cause »
Travail social : le Snuclias-FSU interpelle les candidats aux élections présidentielles et législatives


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Les élections 2012






Par M. Doriac

Publié le 21/03/2012
Mis à jour le 23/03/2012


dans : France


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Adressé aux huit candidats à l’élection présidentielle « respectant les valeurs républicaines », le courrier insiste sur la dégradation des moyens et conditions du travail social « entre les pauvres et les marchés ».



La lettre a été postée mardi 20 mars 2012. Les candidats aux législatives la recevront plus tard. Rédigée par le Syndicat national unitaire collectivités locales, intérieur et affaires sociales-Fédération syndicale unitaire (Snuclias-FSU), premier syndicat non enseignant de la FSU qui regroupe environ 6 000 travailleurs sociaux et médico-sociaux, elle s’accompagne d’une brochure en forme de manifeste. Intitulé « le travail social entre les pauvres et les marchés », ce cri d’alarme développe les revendications sociales et professionnelles des travailleurs sociaux et leurs propositions.

Cri d’alarme - Placés en première ligne de ce qu’ils décrivent comme une « paupérisation et une précarisation massives», ils se disent confrontés depuis dix ans à des situations de plus en plus dégradées, qui s’étendent aux classes moyennes basses de la population, au détriment du maintien de la cohésion sociale. Leurs moyens, qu’ils qualifient de dérisoires, leur donnent le sentiment « d’écoper la misère », face à l’échec des politiques publiques.

« La montée du ras le bol dans les services sociaux est telle qu’une interpellation était nécessaire », soulignait Hervé Heurtebize, éducateur spécialisé au conseil général du val de Marne et membre du conseil national du Snuclias, lors de la présentation de cette adresse aux candidats qui décrit la pénurie vécue par ces travailleurs sociaux : « Au désengagement de l’Etat dans ses missions de régulation et dans son devoir de solidarité nationale s’ajoute la réduction des budgets sociaux des collectivités territoriales et de ceux des associations. Entre les pauvres et les marchés, les décideurs d’aujourd’hui choisissent les seconds » précisent-il à l’intention des possibles futurs présidents.

Au cœur de contradictions - Au contexte aggravé par la crise s’ajoutent, selon eux, des réorganisations qui tendent à vider de sens le travail social et placent ceux qui l’assurent au cœur de contradictions. « Nous passons trop de temps à remplir des dossiers de plus en plus volumineux au fur et à mesure que les aides se réduisent. De nouveaux modes de management mettent en cause notre professionnalisme », décrivait Gaëlle Chollet, assistante sociale au conseil général du Cher (lire témoignage ci-dessous), évoquant une « suspicion quantitative » quand le travail réel ne correspond pas aux statistiques attendues, et insistant sur la nécessité de résister et de réinterpeller ses collègues sur ce qui ne doit pas être accepté. Des collègues chargés de traiter la précarité, mais souvent eux-mêmes en contrats précaires sur des emplois non permanents ou en contrats aidés. La situation des titulaires s’est elle aussi dégradée. « Un assistant socio-éducatif commençait en 1985 à 2,25 Smic, il débute aujourd’hui à 1,18 Smic. C’est le seul cadre d’emploi qui n’a pas été revalorisé depuis vingt ans », pointait Didier Bourgoin, secrétaire national du Snuclias-FSU remarquant que les conditions de vie des professionnels du travail social ne sont pas si éloignées de celles des publics dont ils s’occupent.

La brochure de 45 pages envoyée aux candidats dresse des constats étayés sur « la gestion sociale de la crise » et sur « le travail social au cœur des contradictions » et développe treize propositions « pour lutter contre la pauvreté et reconstruire le travail social ». Le document se termine par une trentaine de « paroles libres de travailleurs sociaux ».

Le Snuclias-FSU demande notamment :
•la mise en œuvre de droits sociaux pour tous : emploi décent, augmentation des salaires et des retraites, revalorisation des minima sociaux, droit au logement, droit à la santé, fiscalité juste, progressive et redistributive ;
•un travail social respecté, reconnu et à l’autonomie protégée, disposant des moyens d’accompagner les publics des services sociaux : moyens en personnel qualifié, reconnaissance des qualifications professionnelles, intégration en catégorie A type pour les fonctionnaires et statut de cadre pour le secteur associatif, respect des droits des publics des services sociaux, péréquation de ressources pour compenser les inégalités territoriales, etc.




Témoignage de Gaëlle Chollet, assistante sociale au conseil général du Cher

« Les travailleurs sociaux se sentent perdus, avec de moins en moins de moyens face à la population. Ne pas pouvoir proposer un logement dans un temps supportable va à l’encontre de nos missions. Des délais de six à huit mois pour mettre en place des mesures éducatives ont des effets désastreux, sans parler de nos conditions de travail réelles, avec des réorganisations
CLAIRE

#2602

2012-04-07 15:09



Edition du 02/04/2012


Réforme de la filière sociale : les choses s'accélèrent


SocialPublié le lundi 2 avril 2012


© I.Hanning / REA


La réforme de la carrière des travailleurs sociaux arrive à une étape cruciale, avec la présentation de plusieurs projets de décrets devant le Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat. Des textes qui font fi des revendications des organisations syndicales, notamment celle d'une reconnaissance de ces personnels en catégorie A. Et qui délimitent sans doute le cadre de la réforme qui s'appliquera aux agents territoriaux concernés.

Il y a un peu plus d'un an, le 16 mars 2011, des assistantes sociales, des éducateurs spécialisés ou de jeunes enfants ou encore des conseillères en économie sociale et familiale étaient plusieurs milliers à manifester dans les rues contre une réforme de leur filière. Ces mesures entendaient pourtant revaloriser leur carrière en les faisant bénéficier du "nouvel espace statutaire" de la catégorie B. Mais pour ces personnels, il fallait aller plus loin que ces améliorations jugées bien modestes. Leur mobilisation à quelques jours des élections cantonales faisait reculer le gouvernement. Celui-ci reportait l'examen des projets de décrets portés à l'ordre du jour de la séance du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale prévue le jour même. Les projets de décrets n'ont finalement jamais été présentés devant l'instance de concertation de la fonction publique territoriale. Et pour cause : le gouvernement a décidé que le dossier serait piloté non plus par la direction générale des Collectivités locales mais par la direction générale de l'Administration et de la Fonction publique placée sous la tutelle du ministre de la Fonction publique.
Aujourd'hui, à quelques semaines de l'élection présidentielle, le gouvernement a décidé d'accélérer subitement le chantier. Il a soumis aux organisations syndicales de l'Etat trois projets de décrets. Dans le but de revaloriser les carrières, l'indice de rémunération des assistants de service social est rehaussé, en début et en fin de carrière. Il s'agit aussi de créer un nouveau statut d'emploi interministériel de conseiller pour l'action sociale des administrations de l'Etat "valorisant les fonctions de pilotage des politiques ministérielles d’action sociale, ainsi que les fonctions de coordination comportant des responsabilités particulièrement importantes".

Dialogue de sourds

La commission statutaire du Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat (CSFPE) a examiné ces projets de textes le 29 mars. Les organisations syndicales, qui depuis le 21 mars dernier pratiquent la politique de la chaise vide pour protester contre la marche forcée du gouvernement sur plusieurs chantiers liés à la fonction publique, n'ont pas siégé (sauf la CGC). La prochaine étape est à présent la séance plénière du CSFPE, qui doit se tenir le 6 avril.
Les organisations syndicales, qui ont régulièrement réclamé l'ouverture de vraies négociations sur la réforme, sont en colère. Pour ménager ses partenaires, le ministre les a invitées ce 3 avril à une réunion. Le cabinet du ministre - François Sauvadet ne sera pas présent - devrait noter une nouvelle fois les fortes divergences qui existent entre les positions du gouvernement et celles des organisations syndicales
Celles-ci vont en effet répéter les demandes qu'elles expriment depuis l'ouverture du chantier au printemps 2010. D'abord, la reconnaissance des diplômes des assistants sociaux au niveau Bac +3, qui ne ferait que transposer des accords européens sur l'harmonisation des diplômes de l'enseignement supérieur. Ensuite, une revalorisation en catégorie A de ces personnels, qui serait la conséquence logique de la première revendication. Le gouvernement a toujours rejeté ces demandes. On ne le voit pas changer d'avis à trois jours de la séance du CSFPE. Mais il pourrait lâcher un peu de lest. C'est déjà ce qu'il a fait, le 27 mars dernier, en présentant quelques amendements qui raccourcissent un peu la durée de la carrière des assistants sociaux, sans augmenter leurs indices. On est cependant très loin des revendications des syndicats. Leurs représentants sont particulièrement remontés.

Dégradation du pouvoir d'achat

"L'Etat organise la déqualification des personnels sociaux en les considérant comme de simples exécutants", proteste Samuel Delepine, secrétaire national du Snuas-FP FSU. Côté salaires, ces personnels ont vu leur pouvoir d'achat dégringoler, rappellent les organisations syndicales. En 1982, un assistant social avait un traitement équivalent à 2,5 fois le Smic. Aujourd'hui, le traitement de la même personne débute à 1,1 fois le Smic. Une rémunération peu motivante, alors que les travailleurs sociaux font face à des situations de travail de plus en plus difficiles du fait de l'exacerbation des tensions sociales. Nombreux sont ceux qui évoquent en effet l'"épuisement du travailleur social", à l'instar du président de l'Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes), Jérôme Vignon, qui parlait il y a quelques jours de "surcharge de travail" voire d'"épuisement psychique" de ces professionnels confrontés à l'augmentation du nombre de personnes en situation de pauvreté devant être prises en charge.
Poursuivre une telle politique apparaît de surcroît contradictoire avec "la volonté du gouvernement de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique", fait remarquer Didier Bourgoin, secrétaire général du Snuclias-FSU, sachant que la filière socio-éducative est composée à 92% de femmes.
L'enjeu des projets de textes que le CSFPE s'apprête à examiner ne concerne en apparence que les agents de l'Etat. Mais leur examen par l'instance puis leur publication fixeraient très étroitement les limites de la réforme des carrières des autres travailleurs sociaux. Ceux de la territoriale notamment, qui sont majoritaires. Pour rappel, on comptait 31.400 assistants socio-éducatifs et 8.250 éducateurs de jeunes enfants en 2002.
Pour les organisations syndicales, il serait logique qu'une réforme concernant les trois fonctions publiques soit étudiée par le Conseil commun de la fonction publique installé fin janvier, conformément à la vocation transversale de cette instance. Le ministre de la Fonction publique n'a pas donné suite à cette demande. Ce qui renforce chez les représentants FSU le sentiment que le gouvernement "tente de passer en force".

Thomas Beurey / Projets publics
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Le projet de décret portant statut particulier du corps interministériel des assistants de service social des administrations de l'Etat (version qui n'intègre pas les amendements déposés le 27 mars par le gouvernement)

Le projet de décret portant statut particulier du corps interministériel des conseillers techniques de service social des administrations de l'Etat

Le rapport sur le statut particulier du corps interministériel des assistants de service social des administrations

Le rapport sur le statut particulier du corps interministériel des conseillers techniques de service social

Le projet de décret relatif à l'emploi de conseiller pour l'action sociale des administrations de l'Etat

Rapport sur l'emploi de conseiller pour l'action sociale des administrations de l'Etat

Le projet de décret relatif à l'échelonnement indiciaire


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2012-04-07 15:17


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2012-04-07 15:18



Guest

#2605

2012-04-07 16:13

On fait quoi maintenant ! On nous a roulé dans la farine...

Guest

#2606 Re:

2012-04-07 20:17

#2605: -

Je partage votre avis, quelle désillusion !

Les travailleurs sociaux se sont fait avoir, comme toujours !
Nous sommes maintenus en catégorie B + intégration dans le NES (nouvel espace statutaire).
Nos diplômes valent pas un clou. Nous avons été ridiculisés.
C'est terminé car le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision.

Si un autre président est élu, cela ne changera rien à la situation des travailleurs sociaux.

Il en a toujours été ainsi. C'est notre destin !


Guest

#2607

2012-04-08 19:45

.

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2012-04-08 19:46



Guest

#2609 Re: Re:

2012-04-09 00:41

#2606: - Re:

Ouais ! On n'est foutu.


Guest

#2610 Re: Re: Re:

2012-04-09 15:34


Guest

#2611

2012-04-11 10:03

IL FAUT SE MOBILISER POUR LES DROITS DE CHACUN §§

Guest

#2612 Re: Re: Re:

2012-04-11 12:30

#2609: - Re: Re:

Une très fine analyse 2606 ! Nous avons toujours été dans la boullabesse, maintenant les sables mouvants !


Guest

#2613

2012-04-11 17:22

oui enfin poster des messages sur ce genre de forum ne changera rien effectivement...il faut aller s'enchainer aux grilles du ministère, et convoquer les médias.... qui a l'adresse? vous êtes prêt à le faire? sinon, oubliez tous vos blablah

Guest

#2614 Re:

2012-04-11 18:09

#2611: -

Injuste ce qui nous tombe dessus


Guest

#2615 Re:

2012-04-11 18:14

#2613: -

Moi je suis OK pour m'enchainer aux grilles du ministère et vous ? Réunissons un petit groupe de volontaire prêt à faire ce sacrifice.

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2012-04-16 17:23



Guest

#2617

2012-04-19 10:44

Il serait temps d'être enfin reconnus à notre juste valeur!

Guest

#2618 Re:

2012-04-20 13:23

#2617: -

2012, super cadeau : voici la juste reconnaissance que nous accorde le gouvernement et les employeurs publics et privés (collectivités territoriales et associations...), notre intégration dans le NES (nouvel espace statutaire) et le maintien en catégorie B reconnu actuellement au niveau bac dans la fonction publique. Sans compter les baisses de salaire et de retraite...

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2012-04-20 22:13



Guest

#2620

2012-04-24 15:47

Que l'on soit enfin reconnu travailleurs sociaux en bac+3

Guest

#2621

2012-04-24 19:43

"quelque soit mon passé, qu'il soit simple ou composé, je participe à mon présent pour que mon futur soit plus-que-parfait !"
DADA !!!
DADA !!!

#2622

2012-04-24 19:44

"quelque soit mon passé, qu'il soit simple ou composé, je participe à mon présent pour que mon futur soit plus-que-parfait !"

Guest

#2623

2012-04-30 18:08

Parce que la reconnaissance de notre niveau d'étude est aussi une reconnaissance de notre métier !

Guest

#2624

2012-04-30 20:58

mobilisons-nous tous!!!

Guest

#2625

2012-05-06 12:25

Les travailleurs sociaux sont indispensables et doivent être reconnus à leur juste valeur!